Lego est devenu avec les années, une franchise cinématographique et vidéoludique en soi. Il ne s'agit plus simplement de fabriquer les personnages connu en Lego, mais aussi d’intégrer les personnages dans l’univers Lego, univers qui a son propre style, ses propres lois et aussi, son propre humour. Dans des franchises plus sérieuses comme Batman, le style humoristique un peu sarcastique et pince sans rire de l’univers Lego apparaît d’autant plus décalé, presqu’à l’image de la série de 1966 avec Adam West. Alors que dans une franchise plus comique comme The Incredibles on voit tout de suite la parenté et la cohérence entre les deux styles.
Depuis le début les jeu Lego installent comme normal le fait que les personnages détruisent à peu près tout sur leur passages et peuvent construire des machines complexes en lançant des pièces un peu partout. Détachant les jeux de leur sources d’inspiration. Dans le cas de The Incredibles, il faut faire presque attention, le jeu suit de manière assez précise les deux films, en commençant par le second. Certains voudront probablement voir le film qui vient à peine de sortir avant de s’installer devant leur console de jeu. On change quand même quelques détails, autant du premier que du second film pour les rendre plus acceptables à de jeunes enfants. Le meilleur exemple étant probablement que la mort de certains personnages, tels que Gazerbeam n’a jamais eu lieu et que ce dernier fait même partie des personnages jouables, ce qui donne une collaboration assez drôle avec Mr Incredible.
Parce que ce qui ressort de chaque jeu est l’humour. Alors que le style de jeu n’a que très peu évolué et que l’on revient pratiquement toujours au mêmes mécanismes dans le jeu. C’est la création scénaristique qui s’impose pour chaque franchise transportée dans l’univers Lego. Si on laisse de côté l’écriture des dialogues et l’adaptation de l’histoire, il ne reste qu’un jeu, relativement répétitif que l’on refait à chaque fois en changeant l’esthétique et en améliorant graphismes et contrôles. À chaque jeu, il reste une évolution, parfois légère avec la dernière itération, mais on ne réinvente pas la roue. Cependant, en terrain connu, il nous est plus facile d’apprécier l’effort de création artistique derrière le jeu et de le voir comme un divertissement accessible pour toute la famille, même les plus jeunes.
Même si le gameplay du jeu reste relativement le même et que l’image contient parfois un peu trop de bruit visuel, nous empêchant de bien voir certains détails qui sont nécessaires à l’avancement dans le jeu, The Incredibles reste un jeu extrêmement divertissant, qui honore la franchise tout en prenant certaines libertés. On ne sent pas “l’adaptation pour un public jeune” et on s’amuse aussi de voir certaines différences avec les films au lieu de s’en insurger. Certains niveaux peuvent sembler un peu long et peut-être que certains seront réticent à rejouer quelques fois les niveaux dans le but de découvrir tous les secrets qui sont impossibles à atteindre dès la première fois puisque certains lieux doivent être revisités avec d’autres personnages disponibles seulement après avoir réussi le niveau une première fois. Mais même pour ceux qui ne voudront que passer à travers du jeu, plusieurs heures de plaisir les attendent.