Au Japon, lorsqu'une personne décède dans un logement, que ce soit dans le cadre d'un meurtre ou d'un suicide, le propriétaire doit en informer les locataires éventuels. Pour contourner cette loi, Goro fait appel à sa nièce Miko, une jeune femme timide et asociale pour vivre temporairement dans un tel appartement, afin de ne plus devoir mentionner la mort violente à de futurs locataires; ce processus est décrit comme un blanchiment de chambre (dans le même sens que le blanchiment d'argent). Miko a un don particulier : elle peut voir les esprits par le biais de sa lampe en forme de canard, un cadeau de sa mère disparue. Elle rencontrera donc le fantôme du punk Kimihiko (qui s'est suicidé par désespoir dans sa baignoire) et celle de Yuki, victime d'un meurtre.
Comédie noire déjantée, Room Laundering nous tient en haleine : Miko réussira-t-elle à rendre la paix à Kimihiko et Yuki ou même à un compagnon de classe décédé au primaire avec qui elle a gardé le contact? Avec l'aide de ses compagnons fantômes et de son voisin Akito (qui est bien vivant), elle tentera aussi d'élucider le mystère du meurtre de Yuki. Ces contacts avec des esprits aideront aussi notre protagoniste à s'épanouir et s'ouvrir davantage dans le monde vivant.
Malgré son ton comique général, le film offre aussi des moments touchants, notamment en ce qui a trait à la relation entre Yuki et sa mère, disparue lorsqu'elle était jeune. On découvre ainsi les liens qui la lient à Goro (un petit criminel qui gagne sa vie par des actions illicites, comme la fabrication de faux papiers pour des immigrants illégaux).
Même si Elaiza Ikeda tire bien son épingle du jeu dans le rôle de Miko, Kiyohiko Shibukawa vole la vedette avec son personnage de punk plus grand que nature, qui s'invite à tout bout de champ dans la vie de Miko. Sans lui, Room Laundering serait un film beaucoup moins mémorable!
